Contexte / Ambitions
Si les définitions du « senior » sont nombreuses (âge de la retraite, apparition des fragilités, perte d’autonomie), l’âge est avant tout psychologique. 80 est ainsi celui à partir duquel la plupart des +65 ans acceptent de se considérer comme « vieux ».
En revanche, les idées reçues sur les seniors peuvent les pousser à de l’autocensure (« ce n’est pas de mon âge », « c’est trop tard pour moi ») et provoquer un manque d’assurance parfois totalement décorrélée de leur niveau de compétences. Cela peut s’appliquer dans la plupart des domaines de la vie quotidienne, dont le numérique.
Selon la Good Things Foundation, l'âge avancé "reste le facteur prédictif le plus important de la non- utilisation de l'internet ; en particulier chez les personnes âgées de plus de 75 ans, celles qui vivent seules et celles qui ont besoin d'aide".
Les raisons peuvent être, entre autres :
- le manque de confiance en soi et ses capacités,
- la méfiance et les inquiétudes concernant la sécurité en ligne
- la rencontre d’un problème, la peur,
- les changements dans la dextérité ou la cognition de la personne qui entraînent une difficulté à suivre la technologie.
En 2019, 7% uniquement des usagers du numérique étaient âgés de plus de 65 ans.
18% étaient âgés de 18 à 25 ans, et 34% de 25 à 34 ans.
Une étude menée au début de la pandémie par Age UK indique que 39 % des personnes âgées des +52 ans ont admis utiliser davantage Internet depuis le début de la pandémie. Cependant, l'obstacle le plus courant à l’utilisation d’internet pour les plus +75 ans était le manque de compétences numériques.
Ce manque de compétences a également entraîné l'exclusion sociale et la marginalisation des personnes âgées. En effet, le potentiel ou les possibilités d'interaction entre les générations sont insuffisants ou limités. Le monde tel qu'ils le connaissent (culture, éducation, soins de santé et même communication) se déplace continuellement vers l'espace numérique. Un espace dont ils ont du mal à trouver le chemin.
FLOURISH est un projet qui vise à renforcer les capacités les adultes âgés, en particulier les plus défavorisés, qui sont confrontés à l'exclusion sociale. Celle-ci étant due à de nombreux facteurs, dont leur participation limitée à la culture numérique. Grâce à des activités intergénérationnelles, les adultes appartenant à des groupes marginalisés interagiront avec des jeunes. Ainsi, des relations entre les générations sont établies, tout en développant la capacité numérique des plus âgés par le biais des interactions et des activités autour du patrimoine culturel.
Il est important de noter que, comme dans toutes les interactions d'apprentissage intergénérationnel, celui-ci n'est pas unilatéral. Alors que les adultes âgés vont acquérir des compétences numériques auprès des plus jeunes ; ces derniers vont acquérir des connaissances et une expérience pratique dans le domaine du patrimoine culturel.
Le projet développera les outils suivants :
- Création d'une plateforme en ligne avec des modules sur l'apprentissage intergénérationnel et les activités numériques autour du patrimoine culturel
- Mise en place des espaces d’affinités sous forme d’une série d’ateliers en présentiel entre jeunes et seniors afin de créer des produits multimédias pour la promotion du patrimoine culturel
- Création d’un espace d’exposition en ligne afin de partager une nouvelle vision moderne et numérique du patrimoine culturel, inspirée des travaux réalisés par les groupes cibles dans les pays partenaires
- AIS (Autriche)
- Exeo Lab (Italie)
- Hive Innoviation (Grèce)
- Synthesis (Chypre)
L’apprentissage intergénérationnel pour une meilleure cohésion sociale