Jardins partagés : sensibiliser au changement climatique

16 décembre 2022

Les jardins partagés sont en pleine expansion depuis une dizaine d’années, avec plusieurs rôles qui s’accumulent : ils permettent non seulement de produire de la nourriture, mais constituent aussi de véritables tiers-lieux, laboratoires sociaux, lieux de formation à la permaculture et au compostage…  Tous ces rôles sont souvent renforcés par une reconnaissance des pouvoirs publics qui les incluent de plus en plus dans les politiques des collectivités territoriales.

Or ils font aussi partie des témoins immédiats du changement climatique. En effet, leurs usagers font face à des situations inédites : températures plus élevées, anticipation des récoltes, besoin accru d’irrigation, augmentation du stress des plantes, croissance de certaines herbes envahissantes…

Mais ce n’est pas la seule conséquence du changement climatique :  les jardiniers peuvent également être touchés par les températures élevées, car les personnes âgées, celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent de maladies chroniques sont fragilisées pendant les vagues de chaleur ou ne peuvent tout simplement pas sortir.

Partant de ce constat, Pistes-Solidaires et plusieurs partenaires européens conduits par Kokoza (République tchèque) ont initié le projet Eco-gardens, qui cherche à favoriser l’adaptation des jardins partagés à ce phénomène et à en faire des lieux d’éducation. En effet, les jardins partagés peuvent contribuer à confronter ces changements de plusieurs manières :

– la température est plus fraîche de plusieurs degrés dans un jardin ou une zone plus verte que dans les rues en asphalte et béton.

– La production de fruits et légumes directement issus du jardin, permet une consommation locale, avec une empreinte carbone réduite.

– la récolte des eaux de pluie pour l’usage du jardin, peut réduire les risques d’inondation dans les terrains voisins.

– Les jardins peuvent devenir des lieux de sensibilisation et formation pour les écoles et le grand public.

Quelle est notre méthode pour atteindre ces objectifs ? Développer une plateforme de formation qui inclura des propositions de bonnes pratiques d’un côté, une formation en e-learning de l’autre. Celle-ci sera disponible fin 2023 / début 2024.

La première partie du travail est déjà faite et toutes les bonnes pratiques ont été collectées, après des recherches dans chaque pays, une enquête en ligne auprès des jardins partagés à l’échelle nationale.

Quelles sont les conclusions ? De nombreuses mesures sont déjà en place, même si les jardiniers ne sont pas toujours conscients de l’impact de leurs pratiques. En faire des lieux d’(in)formation est le principal enjeu. La plateforme d’e-learning cherchera à y répondre.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

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