L’éducation à la Citoyenneté Active : réponse au défi de l’intégration des migrants

Les chiffres sont éloquents : près de 80 millions de personnes à travers le monde sont des demandeurs d’asile et des réfugiés, selon les données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) de 2020. Parmi eux, des chiffres significatifs se détachent : 3 980 000 en Turquie, 480 300 au Portugal, 437 160 en France, 119 700 en Grèce, 398 700 en Estonie et 25 100 en Roumanie.
Cependant, derrière ces statistiques se cachent souvent des réalités de discrimination et d’exclusion. Pour nombre de ces individus, la méconnaissance de leurs droits fondamentaux en matière de logement, de santé, d’éducation et de citoyenneté dans leur pays d’accueil alimente ces obstacles.
C’est dans ce contexte que le projet ACT NEW HOME prend tout son sens. Axé sur le renforcement des compétences des formateurs d’adultes travaillant auprès des demandeurs d’asile et des réfugiés, ce projet vise à fournir une éducation à la citoyenneté active. Son objectif : favoriser une intégration plus harmonieuse en aidant ces individus à mieux comprendre leurs droits et leurs responsabilités dans leur nouvel environnement.
Pour répondre aux besoins spécifiques de cette population migrante, des groupes de travail ont été constitués dans les pays partenaires du consortium. Ils réunissent migrants, réfugiés et demandeurs d’asile pour identifier leurs besoins. Cette démarche a permis le développement d’un cours d’apprentissage en ligne adapté. Ce dernier vise à soutenir les formateurs d’adultes travaillant auprès des personnes dites « migrants » afin de faciliter à ces dernier leur intégration en leur permettant de mieux appréhender les rouages de la société d’accueil.

L’année dernière, en octobre 2023, des représentants du projet, accompagnés de partenaires locaux comme Isard Cos, se sont rendus à Braga au Portugal pour une formation internationale. Cet événement a été l’occasion de tester des modules en anglais et de rencontrer des professionnels venant de Turquie, d’Estonie, du Portugal, de Roumanie et de Grèce. Cette rencontre a été propice à un partage d’expériences enrichissant, favorisant ainsi des pratiques innovantes.



Quoi de prévu pour l’année 2024 ? une formation locale avec des bénévoles et des professionnels travaillant auprès des personnes migrantes pour perfectionner les modules et les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes intéressées.