STOP

“La prostitution n’est plus un délit en France. Sauf avant l’âge de 18 ans. Pourtant, jamais un juge, ni un policier, ni un psychologue, ni même un éducateur, n’a pensé à dire à Nina cette simple phrase : “La prostitution des mineurs est interdite en France”. Jamais.” C’est ce qu’explique Thierry Delcroix, père d’une prostituée mineure pendant plus d’un an, dans “Papa vient me chercher”(2020).

L’absence de prévention, d’accompagnement et de soutien des travailleurs sociaux dans la situation de Nina et de la famille Delcroix s’explique par la non-existence du sujet de la prostitution des mineurs dans leur formation.

La prostitution ne constitue plus un délit en France. Sauf avant l’âge de 18 ans.

La prostitution des mineurs touche entre 7 et 15 000 jeunes en France en 2022, en progression de 682%en 6 ans et pourtant elle semble ne pas exister.

On n’en parle pas, on ne fait de recherche sur le sujet, on ne forme pas les professionnels à lutter contre un phénomène qui touche des jeunes partout en France, dans toutes les catégories socio-professionnelles.

Ambitions

Le projet STOP – Sensitize and Train Organisations to fight against the Prostitution of minors, vise à apporter des moyens pour lutter contre ce phénomène aux professionnels de la jeunesse et du travail social.

Il se développe en 3 étapes :

1. INFORMER : Développer un support d’information simple juste et complet pour informer les professionnels et faire sortir ce sujet des tabous qui l’entourent. Oser en parler.
2. COMPRENDRE : Créer des modules de prévention, de sensibilisation et de formation « prêts à l’emploi » à destination des travailleurs sociaux comme des travailleurs de jeunesse.
3. AGIR : Former des professionnels du travail social à la prévention de la prostitution des mineurs. Former des professionnels à l’accompagnement des jeunes en situation de prostitution. Diffuser l’information via la création d’une plateforme d’information sur le sujet.

Le projet européen STOP vise à outiller les professionnels en connaissances et compétences pour lutter contre cet immobilisme.

Il va permettre :

• L’échange d’information entre professionnels européens pour enrichir la compréhension du phénomène.
• Le développement de contenus de formation et de prévention à destination des professionnels du secteur du travail social pour intervenir auprès des mineurs en situation de prostitution.
• La création d’une plateforme européenne multilingue, qui réunira informations, ressources et travaux issus de différents pays européens dans le domaine.