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Des millions de personnes sont contraintes de quitter leur foyer en raison de guerres, de conflits et de poursuites judiciaires, de la pauvreté, du changement climatique ou dans l’espoir d’une vie meilleure. Selon l’UNICEF, un migrant sur huit est un enfant.

Sans aucun doute, la migration et surtout les déplacements forcés et les expériences de réfugiés sont associés à des traumatismes psychosociaux extrêmes compte tenu des conditions dans lesquelles les migrants et les réfugiés doivent quitter leur pays.

Comme le révèlent de nombreuses études, ces expériences traumatiques peuvent avoir des effets physiques, émotionnels et cognitifs durables, ce qui est particulièrement vrai pour les enfants qui subissent certaines des conséquences les plus dommageables pendant les périodes sensibles du développement du cerveau (UNESCO, 2019).

En général, les populations migrantes et réfugiées sont plus susceptibles de subir des traumatismes que la population générale. Et même si tous les enfants migrants, réfugiés et déplacés (MRD) ne développent pas un trouble de stress post-traumatique, ceux qui développent des symptômes traumatiques, connaissent un grave dysfonctionnement dans leur bien-être et leur flux de vie quotidien.

Depuis peu, l’éducation joue un rôle clé dans le traitement des traumatismes psychosociaux chez les enfants MRD. Elle est reconnue comme une institution capable de stimuler la résilience et de cultiver le développement social et émotionnel des apprenants, contribuant ainsi à renforcer la confiance en soi et les compétences de régulation émotionnelle, tout en apprenant aux enfants à créer des relations de confiance avec les autres.

À cette fin, les pays de l’UE qui font face à des flux accrus de migrants et de réfugiés parmi les enfants MRD devraient mieux équiper les écoles publiques et privées d’outils éducatifs, de pratiques méthodologiques et d’interventions capables de traiter les effets psychosociaux négatifs de l’expérience de la migration, du déplacement et du refuge dans l’environnement scolaire.

Ambitions

Le projet ENABLE vise à développer des environnements d’apprentissage sûrs, stimulants et réactifs, favorisant un climat positif dans l’ensemble de l’école, qui tient compte des histoires et des antécédents des enfants migrants, réfugiés et déplacés, en offrant des services de traitement psychologique sur mesure dans le cadre scolaire.

Les objectifs principaux du projet sont les suivants 

• Renforcer la capacité des écoles primaires et secondaires à traiter efficacement les cas de traumatisme psychologique en développant des mécanismes, protocoles et outils de traitement et de réponse de premier niveau.
• Renforcer la capacité des enseignants du primaire et du secondaire à stimuler le développement socio-affectif des enfants migrants, réfugiés et déplacés (MRD) dans l’environnement scolaire.
• Sensibiliser les institutions éducatives, les parties prenantes et les décideurs à l’importance de renforcer leur cadre politique en matière de traitement des traumatismes psychosociaux chez les enfants MRD.

Le projet développera les outils suivants :

• Un programme de formation destiné aux enseignants et aux directeurs d’école afin d’améliorer leurs connaissances pour devenir des enseignants informés sur les traumatismes.
• Un cours d’apprentissage en ligne destiné aux enseignants et aux directeurs d’école sur les activités et les pratiques qui peuvent être mis en place en classe pour faciliter le développement socio-affectif des enfants migrants.
• Une boîte à outils “Construire des écoles sensibles aux traumatismes” fournissant des conseils et des ressources utiles pour l’adoption de l’approche ENABLE d’enseignement informé sur les traumatismes.

Partenaires

• Pistes Solidaires – Coordinateur (France)
• CESIE (Italie)
• SIRIUS Network (Belgique)
• CANDIDE International (Belgique)
• SYMPLEXIS (Grèce)
• MAMAK ILCE MILLI EGITIM MUDURLUGU (Turquie)
• CDE of Central Greece (Grèce)